Léda - L'étude des animaux

Mythes - Poésies - Légendes - Histoires naturelles

Apparition - Création

-43 - 18? - Ovide - Les Métamorphoses

Livre 1 - Séparation des éléments [extrait] et Création de l'homme

Un dieu, ou "la nature plus puissante", sort le monde du chaos en en séparant les éléments c'est-à-dire le ciel de la terre et la terre de l'eau. Puis apparaissent les animaux, sans qu'il soit dit comment. L'homme est ensuite créé soit par le dieu créateur soit par le titan Prométhée (le fils de Japet) qui l'aurait modelé à partir de terre et d'eau.

[...] À peine tous ces corps étaient-ils séparés, assujettis à des lois immuables, les astres, longtemps obscurcis dans la masse informe du chaos, commencèrent à briller dans les cieux. Les étoiles et les dieux y fixèrent leur séjour, afin qu'aucune région ne fût sans habitants. Les poissons peuplèrent l'onde; les quadrupèdes, la terre; les oiseaux, les plaines de l'air.

Un être plus noble et plus intelligent, fait pour dominer sur tous les autres, manquait encore à ce grand ouvrage. L'homme naquit: et soit que l'architecte suprême l'eût animé d'un souffle divin, soit que la terre conservât encore, dans son sein, quelques unes des plus pures parties de l'éther dont elle venait d'être séparée, et que le fils de Japet, détrempant cette semence féconde, en eût formé l'homme à l'image des dieux, arbitres de l'univers; l'homme, distingué des autres animaux dont la tête est inclinée vers la terre, put contempler les astres et fixer ses regards sublimes dans les cieux. Ainsi la matière, auparavant informe et stérile, prit la figure de l'homme, jusqu'alors inconnue à l'univers.

Livre 1 - Deucalion et Pyrrha [extrait]

La page Déluge - Arche -Noé, présente l'anéantissement des hommes et des animaux par le déluge provoqué par Jupiter. Seuls Deucalion et sa femme Pyrrha survivent et reforment une humanité en jettant des pierres derrière eux. Puis la terre enfante d'elle-même les animaux.

Deucalion Pyrrha
Deucalion et Pyrrha - Source

[...] Il dit, et tous deux pleuraient. Ils veulent sans délai implorer le secours des dieux, et consulter les oracles: ils se rendent ensemble sur les bords du Céphise, dont les eaux sont encore chargées de limon, mais qui déjà coule resserré dans son lit. Quand ils ont arrosé leurs têtes et leurs vêtements de son onde sacrée, ils dirigent leurs pas vers le temple de Thémis: le faîte en est couvert d'une mousse fangeuse; les feux sacrés sont éteints sur les autels. Dès que leurs pieds ont touché le seuil du temple, ils se prosternent, et, saisis d'un saint effroi, ils baisent avec respect le marbre humide: Si les dieux, disent-ils, se laissent fléchir aux prières des mortels, si leur courroux n'est point implacable, apprends-nous, ô Thémis, par quel moyen la perte du genre humain peut être réparée, et montre-toi propice et secourable dans ce grand désastre de l'univers.

La déesse entendit leurs vœux, et rendit cet oracle: Éloignez-vous du temple, voilez vos têtes, détachez vos ceintures, et jetez derrière vous les os de votre grand-mère.

Ils restent longtemps étonnés. Pyrrha la première rompt enfin le silence. Elle refuse d'obéir aux ordres de la déesse; et d'une voix tremblante, elle la prie de lui pardonner. Elle craint, en dispersant les os de son aïeule, d'offenser ses mânes. Cependant l'un et l'autre examinent ensemble avec attention les paroles ambiguës de l'oracle; ils cherchent à pénétrer le sens mystérieux qu'elles enveloppent. Enfin Deucalion soulage par ces mots l'inquiétude de la fille d'Épiméthée: Ou je me trompe, ou l'oracle ne nous conseille point un crime. La terre est notre mère commune, et les pierres renfermées dans son sein sont les ossements qu'on nous ordonne de jeter derrière nous. Cette interprétation de l'oracle frappe l'esprit de Pyrrha; mais le doute accompagne encore son espérance: tant est grande l'incertitude que leur laisse l'oracle divin! mais que hasardent-ils? Sortis du temple, ils voilent leurs fronts, détachent leurs ceintures, et, selon qu'il leur a été prescrit, ils marchent et jettent des pierres derrière eux.

Aussitôt (qui le croirait, si l'antiquité n'en rendait témoignage ?) ces pierres s'amollissent, semblent devenir flexibles, et revêtir une forme nouvelle: on les voit croître et s'allonger; et, prenant une plus douce substance, elles offrent de l'homme une image encore informe et grossière, semblable au marbre sur lequel le ciseau n'a ébauché que les premiers traits d'une figure humaine. Les éléments humides et terrestres de ces pierres deviennent des chairs; les parties plus solides et qui ne peuvent fléchir se convertissent en os; ce qui était veine conserve et sa forme et son nom. Ainsi rapidement la puissance des dieux change en hommes les pierres lancées par Deucalion, et en femmes celles que jetait la main de Pyrrha. De là vient cette dureté qui caractérise notre race; de là sa force pour soutenir les plus rudes travaux; et l'homme atteste assez quelle fut son origine.

Livre 1 - Python [extrait]

D'elle-même la terre enfanta sous diverses formes les autres animaux. Lorsque le soleil eut échauffé le limon qui couvrait la terre, lorsque ses feux eurent mis en fermentation la fange des marais, les semences fécondes des êtres, nourries dans un sol vivifiant comme dans le sein de leur mère, se développèrent insensiblement, et chacun de ces êtres revêtit sa forme particulière. Ainsi lorsque le Nil aux sept bouches a quitté les champs qu'il fertilise en les inondant, et qu'il a resserré ses flots dans ses anciens rivages, le limon qu'il a déposé, desséché par les feux de l'astre du jour, produit de nombreux animaux que le laboureur trouve dans ses sillons : ce sont des êtres imparfaits qui commencent d'éclore, dont la plupart sont privés de plusieurs organes de la vie; et souvent dans le même corps une partie est animée et l'autre est encore une terre grossière. L’humide et le chaud tempérés l'un par l'autre sont la source de la fécondité, et la cause productrice de tous les êtres. Quoique le feu combatte l'onde, tout est engendré par la vapeur humide; et l'union de deux éléments contraires est le principe de la génération. [...]


Création Raphael jpg
Création [détail] - Buffon - Histoire naturelle - Source

Bible Louis Segond

Genèse 1 20-31 - Création des animaux, de l'homme et de la femme.

Dans ce premier récit biblique de la création, le second chronologiquement, après avoir créé le ciel et la terre, Dieu crée par le verbe d'abord les animaux - animaux aquatiques, oiseaux, animaux terrestres - puis l'homme et la femme.

Dieu dit: Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l'étendue du ciel. Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit, en disant: Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers; et que les oiseaux multiplient sur la terre. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le cinquième jour.

Dieu dit: Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi. Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.

Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.

Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture. Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi. Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour.

Genèse 2 7-9 et 15-24 - Création de l'homme, des animaux et de la femme.

Dans ce second récit biblique de la création, le premier chronologiquement, après avoir créé le ciel et la terre, Dieu crée d'abord l'homme puis les animaux à partir de la terre, enfin il crée la femme à partir d'une côte de l'homme.

L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant. Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé. L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.

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Création des animaux - Raphael - Source

[...]

L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder. L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.

L'Éternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui. L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme. Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui.

Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. Et l'homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

La création et des beautés est aussi le thème central du psaume 104 présenté en Annexe. La page Déluge - Arche - Noé présente comment l'humanité et les animaux, grâce à l'arche de Noé, survivront ensuite au déluge provoqué par Dieu.